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Épilogue dune soirée.
Dans la vie, on veut parfois bien faire, on se donne à fond, ne lésinant pas sur le travail. Et pourtant, il existe des situations étranges, comme si le hasard prenait un malin plaisir à vous jouer un tour pendable.
Lautre soir, javais invité des amis ; des amis que javais choisis, non pour leur notoriété, mais pour leur gentillesse et, pourquoi avoir peur des mots, parce que je les aime.
Nous avons passé une soirée agréable ; une de ces soirées qui vous mettent du baume au coeur et qui a le goût de soleil, même en pleine nuit.
Il était environ minuit, quand les invités repartirent. Jai rangé ma cuisine et, fatigué, je me suis couché.
Là-bas, dans la cuisine, le lave-vaisselle ronflait de contentement, le ventre bien plein.
Jétais sur le point de mendormir quand jentendis que lon frappait à ma porte. Non pas celle qui donne sur la rue, non, lautre celle qui ouvre sur mon jardin.
Je descendis donc, intrigué et vaguement inquiet. Qui, à pareille heure, a bien pu sauter le mur de mon jardin ? Les coups contre ma porte se faisaient plus impératifs.
Jouvris donc
Ils étaient là en délégation.
« Alors, tu as bien mangé ? Tu es fier de toi ?
Bien oui, je crois que le repas était réussi.
Tu te rends compte, rien que des médecins !
Nous, on nest pas certainement pas assez bien !
Et puis vous avez parlé médecine toute la soirée. Tu crois que la médecine intéresse tout le monde ? »
Jétais un peu confus. Je voulais bien faire. Javais mis tout mon coeur à louvrage. Partager un repas, cest une chose merveilleuse. De plus javais fait mon pain. Faire son pain, cest bien plus quun symbole. Le partager avec ses amis, cest un peu leur dire : « Ma porte vous est toujours ouverte. »
Tu as jugé utile de ne même pas nous inviter.
Cest vrai, il faut rester entre gens bien.
Moi, qui voulais bien faire, avais-je donc tout raté ?
Mais, je navais plus assez de chaises.
Parle toujours, il y avait le petit canapé. Non ?
De toute façon, on ne peut pas revenir en arrière. Comme punition, tu dormiras seul. Bonsoir.
Histoire étrange, ne vous lavais-je pas annoncée. Mais cest une histoire vraie. Parole dhomme !
Vous êtes sceptiques ? Alors, allez voir sur la table de mon jardin. Vous y trouverez les cinq nains de jardin que javais achetés pour mon amie Monique. Maintenant, ils me regardent de travers. Iront-ils jusquà bouder ?
On ne se méfie jamais assez des nains de jardin !
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