Pour le meilleur et pour le pire.
Le meilleur cest le premier regard, la première émotion, le coeur qui battait la chamade, le premier rendez-vous.
Le meilleur, cest la première caresse, les premiers instants de tendresse, quand le temps trop vite semble filer,
Quand on voudrait pouvoir larrêter.
On se souvient toujours du meilleur, du moins on devrait sen souvenir.
Puis viennent les premières habitudes, les premières banalités. Le premier anniversaire que lon a oublié.
Les habitudes vous tuent en dedans ;
Cest la bête qui sinstalle confortablement
Cest quand on ne pense plus,
Quand on ne cherche plus,
Quand on devient automate,
Quand le cur ne bat plus
Voilà, cest ça les habitudes
Quand on devient sûr de soi
Quand on ne doute plus
Quand, dans son monde, on est le roi
Quand lautre a fini dexister.
Les habitudes risquent de vous tuer.
Et lentement les habitudes vous prennent par la main,
Elles vous conduisent sur le chemin du pire.
Le pire cest quand lautre arrive au bout de lui-même ;
Cest quand son corps le trahit
Cest quand on ne peut plus pardonner
Les reproches accumulés ;
Les larmes qui ne peuvent plus sécher
Le pire, cest quand on entre en enfer
Cest quand on est enfermé
Enfermé, chacun dans soi-même
La prison est bien gardée,
Plus le moindre je taime ne peut servir de clef
Le pire, cest quand on vous rappelle ce que vous avez promis
Même si cette promesse peut vous coûter la vie
Le pire, cest toujours lautre
A soi, on peut se pardonner
On peut se trouver des excuses
Mais lautre en lui-même reste emmuré.
Et les habitudes reviennent au galop
Non, il ne fera plus jamais beau.
Le ciel bleu appartient au passé
Maintenant le ciel est éternellement chargé
Et parfois lorage éclate
Cest la tempête qui vient balayer
Les moindres petits restes
Qui auraient peut-être pu échapper.
Après le meilleur, cest toujours le pire
Et vient le jour du dernier adieu
Les larmes à la surface remontent
Elles viennent vous inonder.
Cest toute la vie qui fait surface
Et qui vient vous accuser
Là en pleine face
Pas moyen dy échapper.
Alors, après lorage, après les paroles répétées bien trop souvent
Vient le grand silence, sapaise le vent
Et le temps lentement fait son uvre
Car cest bien lui, lartisan du chef duvre.
Le temps lentement va effacer.
Le temps apprend à pardonner.
Il fait le tri de ce quil faut sauver.
Le tri de ce quil faut savoir oublier ;
Et enfin, un jour renaît un sourire
Car le meilleur toujours finit par lemporter
Et lon reprend le chemin ;
Le temps nous a donné la liberté de passer
Le meilleur est toujours plus fort que le pire
Et dans le noir
Renaît une lueur despoir ?
On oublie le pire
Cest le meilleur qui finit par triompher.