Brobeck Jean-Paul - Un miroir pour trois visages

Un, deux, trois.

Au début de toute chose,
Il y a Un.
Un, comme le soleil dans le ciel infini,
Un, comme l’océan sans limite :
Car Un mesure l’Éternité.

Mais il y a l’arbre solitaire,
L‘enfant qui pleure,
Le dernière fleur de l’été :
Car Un mesure aussi la solitude.

C’est pourquoi, prenant Un et Un autre encore
On créa Deux.
Deux, comme les mains,
Deux, comme les yeux,
Deux, comme l’Homme et la Femme
Ces éternels amoureux.
Oui, deux c’est bien mieux.

Il y a deux qui se ressemblent
Et deux qui s’opposent,
Comme le noir et le blanc,
L’ombre et la lumière,
Comme l’eau et le feu.

Quand on est deux
On s’oppose où l’on s’aime;
Et, quand on s’aime beaucoup,
Vient le jour où l’on est Trois.

Trois, comme l’homme, la femme et l’enfant,
Trois, comme le soleil, la glace et l’eau,
Trois, comme la fleur, le fruit et la graine.

Et c’est à partir de Trois
Que l’on construisit le monde,
Comme une immense cathédrale.
Car, UN DEUX et TROIS régissent le monde,
Un, Deux, Trois comptent notre vie.

Mais rappelle-toi,
Au début, il y avait Un
Car, sans l’unité, il n’y aurait rien.
Alors n’oublie pas de voir l’arbre dans la forêt,
N’oublie pas de voir la fleur dans le bouquet,
N’oublie pas de voir le visage de l’Homme dans la foule.

Car le monde est un miroir,
Un miroir pour trois visages
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