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Un, deux, trois.
Au début de toute chose,
Il y a Un.
Un, comme le soleil dans le ciel infini,
Un, comme locéan sans limite :
Car Un mesure lÉternité.
Mais il y a larbre solitaire,
Lenfant qui pleure,
Le dernière fleur de lété :
Car Un mesure aussi la solitude.
Cest pourquoi, prenant Un et Un autre encore
On créa Deux.
Deux, comme les mains,
Deux, comme les yeux,
Deux, comme lHomme et la Femme
Ces éternels amoureux.
Oui, deux cest bien mieux.
Il y a deux qui se ressemblent
Et deux qui sopposent,
Comme le noir et le blanc,
Lombre et la lumière,
Comme leau et le feu.
Quand on est deux
On soppose où lon saime;
Et, quand on saime beaucoup,
Vient le jour où lon est Trois.
Trois, comme lhomme, la femme et lenfant,
Trois, comme le soleil, la glace et leau,
Trois, comme la fleur, le fruit et la graine.
Et cest à partir de Trois
Que lon construisit le monde,
Comme une immense cathédrale.
Car, UN DEUX et TROIS régissent le monde,
Un, Deux, Trois comptent notre vie.
Mais rappelle-toi,
Au début, il y avait Un
Car, sans lunité, il ny aurait rien.
Alors noublie pas de voir larbre dans la forêt,
Noublie pas de voir la fleur dans le bouquet,
Noublie pas de voir le visage de lHomme dans la foule.
Car le monde est un miroir,
Un miroir pour trois visages
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